Tchad : d’après Wakit Tamma l’investiture de Mahamat Idriss Deby par le MPS sacrifice de la démocratie
La plateforme a organisé le 17 janvier 2024, une conférence de presse suite à l’investiture de Mahamat Idriss Deby, comme candidat du MPS à l’élection présidentielle 2024.
« L’investiture de Mahamat Idriss Deby pour les élections de 2024 nous offre la preuve que le Tchad entame une descente indiscutable vers un pays où la démocratie et les droits de l’homme sont littéralement sacrifiés sur l’autel des compromissions politiques ; un pouvoir politique à la solde du clan avec la bénédiction de la communauté internationale. », s’inquiète la Coalition des Actions Citoyennes Wakit-Tamma
Pour le porte-parole de Wakit-Tamma, Soumaine Adoum, le parcours politique de la transition met en relief une dérive du pouvoir caractérisée par les trois points. Il cite entre autres, la volonté de confisquer le pouvoir y compris par le force. Ce faisant, le Président de Transition pourra succéder à son père sans procédure intègre et succession dynastique à la clé ; l’ingérence française : L’investiture de Mahamat Idriss Deby n’est ni un agenda de ce dernier, encore moins du MPS. Il entre dans un projet plus vaste de lutte géopolitique français dans le Sahel africain. Le forcing du MPS répond de cette réalité. Enfin, Utilisation abusive de la souveraineté nationale. Notamment la résolution du DNIS donnant droit à tout tchadien de briguer les prochaines élections permet au candidat Mahamat Idriss Deby de contourner la résolution de l’Union Africaine interdisant aux dirigeants de la Transition de se présenter aux élections. La résolution de l’UA est supranationale et celle du DNIS ne peut lui être opposée, même en invoquant la souveraineté nationale. C’est une question de respect des engagements internationaux de l’Etat tchadien.
Par devoir patriotique la coalition exhorte le président de transition, Mahamat Idriss Deby à donner la chance à la paix et à la démocratie en récusant l’offre d’investiture du MPS et en renonçant à se présenter à la prochaine élection présidentielle. « Il n’est pas tard de bien faire les choses. », déclare Soumaine Adoum.