Tchad : la LTDH appelle les partenaires militaires du Tchad à cesser d’être complices des multiples violations des droits de l’homme
Dans un communiqué de presse, la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) dit constater avec “amertume” la dégradation continuelle de la situation des droits de l’homme au Tchad et particulièrement dans la zone méridionale.
Pour la LTDH, les responsables de cette situation de descente aux enfers des citoyens tchadiens se trouvent dans l’appareil d’État. “Comment peut-on nommer des incapables pour gérer nos provinces ? comment les hommes armés peuvent-ils écumer les villes et les villages, traverser les frontières et exécuter des paisibles citoyens des années durant sans que l’État, s’il en existe, ne soit pas capable d’endiguer le phénomène ?”, se demande la plus puissante organisation de défense des droits de l’homme.
Le communiqué de poursuivre que cette “incapacité et complicité criminelle” ne sont pas acceptables. Et pour cause, d’après les termes du document, ce sont les mêmes modes opératoires et les mêmes types d’intervention qui sont utilisés aujourd’hui dans le sud du Tchad impliquant constamment les forces de défense et de sécurité.
Pour la LTDH, cette situation doit cesser et les responsables de la transition doivent arrêter la répression des forces de défense et de sécurité sur les populations. L’organisation est allée plus loin en qualifiant les massacres perpétrés récemment dans le sud du Tchad à une “politique d’extermination bien organisée qui rappelle “septembre noir”.
Face à cette situation de déliquescence du pays et de la situation des droits humains, la LTDH appelle les partenaires militaires du pays à cesser d’être “complices des multiples violations des droits de l’homme dont sont responsables les forces de défense et de sécurité”. Pour la simple raison selon la LTDH, ces forces utilisent allègrement les moyens mis à leur disposition pour lutter contre le terrorisme pour réprimer et exterminer les populations du Tchad.