Tchad : la situation foncière au menu d’un atelier

L’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère en charge des Affaires foncières, organise du 23 au 24 mai 2023, un atelier de validation du diagnostic de situation foncière et des axes stratégiques de la politique foncière nationale au niveau du comité multi-acteurs. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’élaboration de la politique foncière nationale du Tchad. La cérémonie du lancement a lieu ce mardi 23 mai 2023.

L’objectif de cet atelier est de soumettre à la validation du comité multi-acteurs, les résultats du diagnostic de la situation foncière mené dans les trois zones agroécologiques regroupant les 23 provinces du Tchad. De façon spécifique, il sera question, lors de cet atelier, de valider les résultats du diagnostic de la situation foncière ; les axes stratégiques de la politique nationale foncière; les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la politique nationale foncière du Tchad intégrant les spécificités de chaque zone agroécologique.

Pour le représentant de la FAO, Marc Mankossou, l’autre objectif est d’aider le gouvernement du Tchad à convenir avec tous les acteurs d’une vision commune sur les questions foncières sur le plan national.

De son côté, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Urbanisation, Mahamat Assileck Halata déplore que le problème foncier constitue aujourd’hui un facteur de rupture sociale mettant en mal le vivre ensemble. « De nos jours, les enjeux démographiques, l’urbanisation galopante, les contraintes naturelles dues aux impacts du changement climatique et des actions anthropiques ont profondément bouleversé le fonctionnement du secteur foncier. Son statut au fil du temps est passé d’un bien patrimonial à un bien marchand. Il se trouve être aujourd’hui au cœur des enjeux socio-économiques et environnementaux. Par conséquent, au lieu d’être un cadre de cohésion sociale, il est au centre des compétitions et constitue un facteur de rupture sociale mettant en mal le vivre ensemble ».

Selon lui, le problème foncier, à la justice retient l’attention à hauteur de 85 à 90%. « Nous sommes en train de travailler avec le ministère de la Justice pour pouvoir avoir à l’avenir un tribunal foncier », a-t-il indiqué.