Tchad : la ville d’Arada manque d’eau potable

La population de la ville d’Arada, département d’Albiher (province du Wadi-Fira) à l’est du Tchad, fait face à un manque criant d’eau potable.

Ville cosmopolite, carrefour des cultures sahéliennes, Arada est oubliée entre Biltine et Kalaït. La plupart de la population mènent une vie de nomadisme.

Dans la ville, l’on peut observer des ménages qui parcourent des kilomètres avec des ânes pour s’approvisionner en eau. La plupart de la population consomment de l’eau non potable.Une partie d’elle utilise de l’eau stockée dans des citernes.

“Depuis mon arrivée ici en 2018, nous avons de souci d’eau, il faut parcourir de longues distances pour en avoir. Les rares puits d’eau que nous disposons ne sont pas potables. Nous exhortons les plus hautes autorités de nous trouver la solution”, lance Lea, une fonctionnaire en poste dans cette ville.

“La province de Wadi Fira en général connaît des difficultés d’eau depuis la nuit des temps. Pour avoir de l’eau, il faut débourser 500 f par jour. Les multiples cas de maladies dans la province sont causés par l’eau”, renchérit Adam Hissein.

Du côté des vendeurs d’eau, les avis sont divers : “Nous vendons les deux poches d’eau sur l’âne à 500F parce que nous allons en dehors du centre-ville pour nous en procurer. C’est aussi notre part de contribution pour aider la population à faire face à la rareté d’eau”, explique Moussa Ali, un vendeur d’eau.

“Avec mon tricycle, je vends chaque voyage de l’eau à 2 000F aux ménages. Car il faut mettre le carburant et parcourir des kilomètres pour chercher de l’eau. Pour le problème d’accès à l’eau à Arada, nous en souffrons tous, et même nos animaux. Ceux qui ont des moyens utilisent des citernes pour conserver de l’eau et l’utiliser petit à petit”, éclaircit Salim, un autre vendeur.

Selon l’Unicef, au Tchad, 6 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 2 millions ont un accès limité à l’eau. Les premières victimes de cette situation demeurent les enfants et les femmes.