Tchad : les acteurs du secteur de l’eau à l’école du savoir

Ce vendredi, 19 mai, le Musée national, a abrité l’atelier de renforcement des capacités des agents de l’Autorité nationale désignée (AND), du Fonds National de l’Eau (FNE) et des parties prenantes gouvernementales sur la formulation du projet, le processus du Fonds Vert pour le Climat (FVC), et les processus de suivi- évaluation.

Le Tchad est considéré comme l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Une combinaison de pauvreté élevée, de conflits fréquents, de systèmes de gouvernance faibles, auxquels s’ajoutent les risques de sécheresse et d’inondations font que le pays soit confronté à de nombreuses urgences humanitaires et lutte notamment pour faire face aux conséquences des changements climatiques à travers une résilience des communautés à la base.

La géographie du pays contribue largement à sa vulnérabilité face au climat. Le Tchad est un vaste pays sans littoral qui connaît notamment de graves pénuries d’eau, ce qui pose des problèmes car la plupart des Tchadiens vivent de l’agriculture et de l’élevage de subsistance.

Les populations rurales sont les plus pauvres et donc les plus exposées aux changements climatiques. Cependant, les zones urbaines sont également confrontées à des problèmes d’adaptation dus notamment à l’augmentation rapide de la population. La population tchadienne est majoritairement jeune et affiche un taux de chômage élevé. La mise en œuvre d’interventions permettant le renforcement de la résilience des populations et des systèmes d’adaptation aux changements climatiques est donc une priorité.

A cet effet, le ministère de l’Eau et de l’assainissement à travers le Fonds National de l’Eau (FNE) avec l’appui du Fonds Vert pour le Climat (FVC) a mis en œuvre le Projet de renforcement de la résilience des communautés locales face aux impacts des changements climatiques (PRRCL). Ce projet vise à améliorer la résilience des communautés locales notamment par des actions structurantes de renforcement des capacités, de sensibilisation, d’information et de formation ainsi que la mise en place d’une base de données climatiques et socioéconomiques fiables.

C’est à ce titre que le PRRCL organise cet atelier de renforcement des capacités de l’AND, FNE et des parties prenantes (gouvernementales) afin de les outillés sur les processus de la formulation des projets sur les adaptations ou d’atténuation sur les changements climatiques.

L’objectif général de cet atelier est de renforcer les capacités des membres du Fonds national de l’eau (FNE), de l’Autorité nationale désignée (AND) et les autres parties prenantes gouvernementales sur la formulation des projets climatiques.

De façon spécifique, il s’agira de faire une programmation avec des objectifs à court et à long terme et les activités correspondantes; inclure les compétences techniques et fonctionnelles ; enrichir au mieux leur connaissance sur la formulation des projets ; envisager une combinaison d’outils / d’activités de développement des capacités; capitaliser sur les opportunités existantes.

Selon le chef de projet, Ismaïl Hamdan, au cour de cet atelier, les différents participants issus de leurs différentes institutions bénéficieront des outils précieux pour une meilleure réussite dans les projets relatifs aux changements climatiques. De poursuivre que dans les jours à venir, d’autres formations verront les jours et cette fois-ci, les mêmes thèmes abordés feront l’objet d’ateliers dont les bénéficiaires seront les ONG / OSC et le secteur privé.

Le Représentant du directeur du Fonds National de l’Eau, Dr Massing Oursingbé, a souligné que pour soutenir les efforts des pays en développement dans la limitation ou la réduction de leurs émissions de gaz à effets de serre, le Fonds vert pour le climat, travaille avec les entités accréditées en vue de créer les conditions leur permettant de tirer le plus grand bénéfice des opportunités de financement qui leur sont offertes.

Au terme de cette session de formation, les résultats escomptés sont que les capacités techniques des membres du FNE, de l’AND et des autres parties prenantes (gouvernementales) sont renforcées sur la formulation du projet ; les indicateurs de performance sont validés ; la méthode de formulation des projets et programmes de développement est déterminée.