Tchad : les retraités somment le directeur de la CNRT de payer leurs subsides dans un délai de 48 heures

Réunis en assemblée générale, ce lundi, 19 juin, les pensionnés de la Caisse nationale de Retraités du Tchad (CNRT) ont décidé de donner deux jours aux responsables de ladite structure pour payer leurs pensions. Ils exigent aussi la dissolution de la Caisse des retraités militaires.

Pour la énième fois les pensionnés de la Caisse nationale de retraités du Tchad (CNRT) sont en colère. Toujours pour la même raison. Ils revendiquent le paiement dans un bref délai, de leur pension du deuxième trimestre mais aussi la réunification des deux caisses des retraités, à savoir la caisse des retraités civils et celle des retraités militaires.

Après concertation, ces pensionnés ont décidé d’aller voir le directeur de la Caisse civile, Laring Baou mais celui-ci a refusé de les recevoir, selon leurs propos. Mécontents, ils ont donné 48 heures aux dirigeants de la Caisse de trouver une solution à leurs problèmes, surtout le paiement de leur pension.

« Après deux jours si l’argent ne sort pas on va bloquer les portes », vocifère Blagué Jean Ngaba, le président du comité de crise des retraités qui ne comprend pas pourquoi les pensionnés qui sont au virement perçoivent leurs dûs mais pas ceux du billetage.  « Le virement doit démarrer au même moment que le billetage. Ça ne sert à rien qu’on paie celui-ci et on laisse celui-là », s’offusque ce leader.

Chose que confirme le directeur de la CNRT, Laring Baou. L’air posé, l’homme rassure que les informaticiens sont en train de travailler pour que d’ici quelques jours la paie soit effective dans les agences de N’Djaména.

Au-delà de la pension du deuxième trimestre, les retraités revendiquent le paiement dans le délai et en même temps, dans les différentes agences de la CNRT du pays. Mais pour le directeur, c’est un problème d’informatique et d’Internet qui occasionne le retard dans le paiement des pensions des retraités des provinces.

Si les pensionnés veulent faire usage de la violence pour entrer en possession de leurs droits, Laring Baou leur conseille plutôt la voie judiciaire pour finir une fois avec ces problèmes qui les divisent.