Tchad : Mobilisation des Lauréats des Écoles Normales Supérieures pour une Intégration Urgente – Les Enjeux Actuels Dévoilés

Tchad : Les diplômés des écoles normales supérieures s’impatientent, les examens menacés d’annulation

La tension monte au Tchad alors que les lauréats des écoles normales supérieures manifestent leur frustration face à leur non-intégration dans la fonction publique. En réaction, mercredi 16 avril, ces diplômés ont décidé de s’opposer à la tenue des examens de leurs cadets, illustrant une montée d’exaspération devant l’inaction gouvernementale.

Les promesses ignorées des autorités

Depuis plusieurs mois, le collectif des diplômés des écoles normales supérieures attend une réponse des autorités concernant leur intégration professionnelle. Cette revendication prend sa source d’une directive émise par Allah-Maye Halina, Chef du gouvernement, qui avait ordonné au ministre de la Fonction publique, Abdoulaye Mbodou Mbami, de concrétiser l’ambitieuse promesse présidentielle : intégrer 5 000 jeunes d’ici 2025 dans les rouages de l’État. Jusqu’à présent, ces promesses restent lettre morte, alimentant le ressentiment des diplômés.

Le cri du cœur des diplômés : vol d’un avenir professionnel

Le président du collectif, Mbaihoromes Jechonias, n’a pas mâché ses mots pour exprimer le désenchantement généralisé parmi les diplômés. "Nos demandes ne trouvent aucun écho. Les mêmes promesses creuses continuent de nous être faites, sans aucune suite concrète," déclare-t-il avec amertume. Cette situation est jugée intenable, car ces diplômés peinent à exercer le métier pour lequel ils ont été formés, bloqués dans un statut d’incertitude professionnelle.

Pourquoi l’intégration des diplômés est cruciale pour le Tchad ?

L’éducation étant un pilier fondamental pour le développement d’un pays, l’absence d’intégration des diplômés des écoles normales pose un problème à long terme pour le Tchad. Ces jeunes enseignants sont formés pour instruire les générations futures, mais sans perspective d’emploi, leurs compétences risquent de s’éroder. Les experts craignent une stagnation dans la qualité éducative si cette situation perdure, impactant ainsi le développement national.

Une menace crédible pour des actions plus fermes

En bloquant les examens, les diplômés espèrent forcer la main aux autorités. Cette démarche, bien que radicale, révèle leur détermination à obtenir gain de cause. "Il ne sert à rien de continuer à former de nouveaux enseignants alors que les anciens n’ont même pas eu l’occasion d’enseigner. Nous demandons aux cadets de suspendre leurs examens," ajoute Mbaihoromes Jechonias.

Une réponse gouvernementale attendue de toute urgence

Face à ces actions qui semblent appelées à se multiplier, une réponse gouvernementale devient urgentissime. L’intégration des diplômés dans la fonction publique non seulement offrirait un espoir aux actuels diplômés, mais renforcerait également les infrastructures éducatives à long terme. Des négociations sont fortement attendues pour apaiser les tensions et éviter que la situation ne dégénère davantage.

Regard vers l’avenir : Vers de nouvelles perspectives

Alors que le mouvement promet de s’intensifier, les regards restent fixés sur les réactions des autorités. Un sursaut politique pourrait non seulement désamorcer la crise actuelle, mais également mettre en lumière une politique de réformes proactives pour le secteur éducatif dans les années à venir. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer l’avenir de ces diplômés et, par extension, celui du système éducatif tchadien dans son ensemble.

En somme, ce bras de fer entre diplômés et autorités soulève des questions cruciales sur la soutenabilité des promesses politiques face à la réalité du terrain. Alors que la communauté internationale observe, il est impératif que les dirigeants trouvent des solutions viables pour concrétiser les attentes de ces jeunes, garants de l’avenir éducatif du Tchad.