Tchad : Trois Greffiers Nommés à la Cour Suprême pour Renforcer la Justice Nationale

Le 16 mai 2025, le Tchad a franchi une étape significative dans son système judiciaire avec la nomination de trois nouveaux greffiers à la Cour suprême, une décision prise par décret N°0947/PR/PM/MJDH/2025. Ces nominations, cruciales dans un contexte de réforme judiciaire en cours, apportent une nouvelle dynamique à l’institution, essentielle pour garantir l’efficacité et la transparence du système judiciaire tchadien.

Pourquoi cette nomination est-elle cruciale pour le Tchad ?

Le Tchad, comme de nombreux pays d’Afrique centrale, est confronté à des défis majeurs concernant l’administration de la justice. La nomination de M. MBAISSIGUI MBAIKOR, M. MADJITOLOUM CLOBERT, et M. ADOUMBAYE MBAISSAKOUM par le président du Conseil de transition, met en lumière des efforts visant à revitaliser le système judiciaire. Ce secteur a souvent été critiqué pour son manque d’efficacité et de confiance de la part de la population, ce qui souligne l’importance de renforcer les institutions judiciaries.

Contexte de la réforme judiciaire au Tchad

Depuis l’accélération des réformes après la transition politique de 2021, le gouvernement tchadien s’est engagé à essayer de restaurer la confiance publique dans la justice. Selon un rapport publié par l’Observatoire de la Justice au Tchad, seulement 30 % des Tchadiens expriment une confiance envers le système judiciaire, ce qui souligne l’urgence d’une transformation.

La nomination de ces greffiers intervient dans un contexte où le pays cherche également à se conformer aux standards internationaux en matière de droits de l’homme et d’état de droit. La transition vers un système judiciaire plus transparent pourrait potentiellement améliorer ce chiffre et encourager plus de citoyens à faire appel à la justice.

Qui sont les nouveaux greffiers ?

Portraits de M. MBAISSIGUI MBAIKOR, M. MADJITOLOUM CLOBERT, et M. ADOUMBAYE MBAISSAKOUM

M. MBAISSIGUI MBAIKOR est un professionnel reconnu dans le domaine juridique, avec une expérience significative dans des affaires complexes. Sa connaissance approfondie du droit pénal et civil sera particulièrement bénéfique pour la Cour suprême.

M. MADJITOLOUM CLOBERT, avec son expertise en droit administratif, apporte un regard nouveau sur les enjeux liés à la réglementation gouvernementale et à la relation entre les citoyens et l’État. Son rôle sera essentiel dans le traitement des affaires qui touchent aux droits civiques.

M. ADOUMBAYE MBAISSAKOUM, enfin, a fait ses preuves dans l’élaboration et l’application de politiques judiciaires. Son implication dans des initiatives de formation au sein du système judiciaire en fera un acteur clé pour renforcer la capacité institutionnelle de la Cour.

Expertise et Impact Futur

La diversité de l’expérience professionnelle des trois greffiers enrichira sans aucun doute la Cour suprême. Cette montée en compétence de l’institution pourrait également avoir des retombées positives sur la résolution des litiges, rendant la justice plus accessible et plus équitable pour les Tchadiens.

Les enjeux locaux et régionaux

Quelle portée pour le système judiciaire ?

Cette nomination ne se limite pas à une simple question de gestion interne. En effet, un système judiciaire robuste peut représenter un atout considérable pour la stabilité politique et économique du Tchad. Grâce à une justice plus efficace, le pays pourrait attirer davantage d’investissements étrangers, car les entreprises hésitent souvent à s’implanter dans des pays où la prévisibilité juridique fait défaut.

Vers une harmonisation régionale

La réforme judiciaire au Tchad a des implications qui dépassent ses frontières. En consolidant son système judiciaire, le Tchad pourrait devenir un modèle pour d’autres pays de la sous-région. La régionalisation des efforts de justice pourrait également aider à harmoniser les pratiques judiciaires, facilitant ainsi la coopération entre nations africaines.

Conclusion : Un futur prometteur pour la justice au Tchad

La nomination de ces trois greffiers à la Cour suprême est une étape prometteuse dans la quête d’une justice équitable et accessible au Tchad. En favorisant un climat de confiance autour du système judiciaire, cette initiative devrait avoir un impact positif à court et long terme sur la société tchadienne.

Il est évident que le chemin reste semé d’embûches, mais ces nominations pourraient marquer le début d’une nouvelle ère pour le Tchad, synonyme de réformes profondes et de progrès en matière de droits humains et d’état de droit. À mesure que ces changements se mettent en place, les yeux se tournent vers le gouvernement tchadien et son engagement continu à transformer le paysage judiciaire du pays.