un conseiller national donne 48 heures au ministre des hydrocarbures pour résoudre la pénurie

« Le peuple souffre et nous souffrons », a-t-il déclaré. « On vous donne 48 heures, Monsieur le ministre, de résoudre cette pénurie. Au cas contraire, il faut savoir que les conseillers nationaux ont aussi une base : la population. On va se concerter avec la population et prendre les mesures nécessaires pour mettre de l’ordre. S’il faut dégager quelqu’un, on va le dégager. S’il faut aller chercher des compétences, on va aller chercher ».

Le conseiller national a souligné les difficultés que rencontre la population tchadienne à cause de cette pénurie, notamment les conditions de vie difficiles sous la chaleur et le manque d’eau pour se rafraîchir.

Cette interpellation intervient alors que le Tchad fait face à une pénurie de carburant depuis plusieurs semaines, entraînant une hausse des prix et des files d’attente interminables aux stations-service.

Les explications du gouvernement

Selon le ministre Djerassem Le Bemadjiel, l’augmentation des coûts de l’essence aura un impact négatif sur les couches défavorisées de la population. Le gouvernement a pris cette décision à contrecœur, sachant que cela affectera les plus vulnérables. Actuellement, il y a une tension à N’Djamena due à une pénurie de carburant. Depuis le début du Ramadan, les stations n’ont pas reçu de gasoil ni d’essence, ce qui a entraîné l’épuisement rapide des stocks. Cette situation n’est pas normale, mais le ministre assure que des camions de livraison sont en route vers les stations.

« L’augmentation du coût de l’essence va encore plus affecter la frange défavorisée. C’est un choix que le gouvernement a fait et ce n’est pas de gaité de coeur, ce n’est pas une décision qui est sortie comme ça. C’est vrai, actuellement à N’Djamena, il y a une tension. C’est dû au fait que depuis le jour de Ramadan (…) on a dépoté ni gasoil ni essence dans les stations. On a épuisé tout ce qu’on a dans les stations, alors qu’en temps normal, jamais on n’a fait ça. C’est ce qui a causé cette difficulté. On a des camions qui arrivent mais je pense que la situation, il faut la comprendre. Ça va durer jusqu’au 18 mai, date à laquelle la raffinerie va redémarrer. À l’heure où je vous parle, nous avons toujours des centaines de citernes qui sont en route. Croyez-nous, ce n’est pas de gaité de coeur toutes ces choses que vous voyez. Le gouvernement fait face à des défis, il est obligé de les assumer. »

Le gouvernement tchadien se dit conscient des difficultés rencontrées par la population et met tout en œuvre pour y remédier. La situation devrait s’améliorer à partir du 18 mai, date à laquelle la raffinerie sera à nouveau opérationnelle. En attendant, des centaines de citernes sont en route pour approvisionner les stations de carburant.