un débat sur les étudiantes mères organisé à l’Université de N’Djamena

Dans son allocution de bienvenue, la présidente de l’organisation, le Dr Sabine Djoumko, a souligné que les étudiantes mères célibataires font face à une multitude de défis dans leur quotidien. Elle a attribué ces difficultés au manque de structures de garde pour les nourrissons au sein des universités. La présidente a mis en exergue le fait que cette contrainte pousse certaines mères à renoncer à leurs études, tandis que d’autres, plus courageuses, jonglent entre la garde de leurs enfants et la poursuite de leur formation.
 
Elle a également souligné que la présence des bébés sur les campus pose non seulement des problèmes aux mères concernées, mais également aux enseignants et aux étudiants qui doivent partager l’espace d’apprentissage. Elle a rappelé qu’il est impératif de comprendre les défis auxquels sont confrontées les étudiantes mères célibataires afin de leur offrir un soutien approprié et ainsi favoriser leur réussite académique.
 
Pour le président de l’Université de Ndjaména, Pr Mahamat Saleh Daouda Haggar, investir en faveur des étudiantes mères célibataires, est un levier essentiel pour promouvoir l’égalité des chances et la justice sociale. Il a suggéré que l’investissement en faveur des étudiantes mères célibataires ne se limite pas à une simple question de bienveillance ou de charité, mais c’est un appel à l’action en faveur de la justice sociale. Le président de l’université de N’djaména a laissé un passage notant que : « il est essentiel de mettre en place des politiques et des programmes qui offrent un soutien financier, éducatif et social adéquat pour permettre aux mères célibataires de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin ».
 
Dans son intervention, la secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, Dr Souad Djibrine Brahim, a salué l’organisation de cet exposé-débat qui vise à sensibiliser les filles mères afin de mieux gérer leur double statut de mère et d’étudiante malgré les difficultés liées à la maternité. La secrétaire d’État à l’enseignement supérieur se dit convaincue qu’à la fin de ce cadre de réflexion sur les conditions d’études des filles mères, puissent être mises en place d’une manière permanente.