un défi pour la gouvernance et le développement durable

Dans son exposé, Maoundonodji Gilbert a affirmé que la crise énergétique qui sévit au Tchad n’est pas une surprise. En effet, le taux d’accès à l’électricité au Tchad n’est que de 11% à l’échelle nationale, un taux dérisoire par rapport à celui des pays de la sous-région. Cette crise énergétique touche pratiquement toutes les villes du pays, y compris la capitale, Ndjamena, ainsi que les zones rurales. Le directeur du CERGIED a également expliqué que cette crise, qui était conjoncturelle, est devenue structurelle car elle est récurrente.

Maoundonodji Gilbert a souligné que la crise énergétique a des effets néfastes sur tous les secteurs de la société, et que chacun d’entre nous l’a vécu à travers la difficulté d’accès aux produits pétroliers. Pour résoudre cette crise, le directeur du CERGIED a proposé au gouvernement de maîtriser les coûts de production et de distribution de la Société nationale d’électricité (SNE), de réduire la dépendance au gasoil en utilisant les résidus de brut pour produire de l’énergie, de limiter les détournements fictifs et de libérer effectivement le secteur et le marché de la production et de l’approvisionnement.

Il a également recommandé de revoir le mix énergétique du pays en diversifiant les sources d’énergie, telles que l’énergie solaire (le Tchad dispose d’un taux d’ensoleillement de 2600 heures par an), l’énergie éolienne (en raison de la vitesse importante du vent), ainsi que le gaz. Enfin, le directeur a suggéré de construire de nouvelles raffineries pour résoudre le problème énergétique.