un expert de l’ONU demande la coopération de l’État pour l’arrestation de l’ex-Président François Bozizé
« En République centrafricaine, tous les auteurs et complices de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, répondront tôt ou tard devant les tribunaux », a déclaré Yao Agbetse.
« Je lance un appel aux autorités centrafricaines pour qu’elles mobilisent les services de renseignement, les forces de défense et les forces de sécurité intérieure afin d’exécuter le mandat d’arrêt et je demande le soutien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à cet égard », a dit M. Agbetse.
« J’exhorte également l’Union africaine, en tant qu’architecte et garant de l’APPR-RCA (Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine), à mobiliser son Conseil de paix et de sécurité et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) à activer et à intensifier ses actions avec ses partenaires, y compris AFRIPOL, pour veiller à ce que le suspect soit traduit devant le tribunal pour répondre des accusations portées contre lui », a déclaré l’expert.
Bozizé est accusé de crimes odieux et de violations graves des droits humains, et il est essentiel que la justice soit rendue aux victimes.
La République centrafricaine (RCA) a connu des années de conflits et d’instabilité politique. Bozizé, qui a été président de 2003 à 2013, a été renversé lors d’un coup d’État en 2013. Depuis lors, le pays a été en proie à des affrontements entre groupes armés, entraînant des souffrances pour la population civile.
La justice internationale joue un rôle crucial dans la lutte contre l’impunité et la protection des droits de l’homme. L’exécution du mandat d’arrêt contre Bozizé enverrait un message fort sur l’importance de la responsabilité pour les crimes commis pendant son mandat.