un homme arrêté avec 45 kg d’écailles de pangolin à Bertoua
Il tentait de vendre les écailles de pangolin et a été appréhendé alors qu’il arrivait sur le lieu de la transaction, à bord d’une moto. Un sac rempli d’écailles de pangolin était attaché à sa moto.
Le trafiquant a été trouvé avec 45 kg d’écailles de pangolin dissimulées dans un sac de céréales sur une moto alors qu’il se rendait à Diang, une petite localité située à environ 40 km de Bertoua, où il a été arrêté. Placé en détention provisoire en attendant son procès, il est un ancien employé d’une société d’exploitation forestière de la région de l’Est.
Les éco-gardes du parc national de Deng Deng ont participé à l’opération qui a conduit à son arrestation. Une organisation d’appui à l’application de la loi sur les espèces sauvages, connue sous le nom de LAGA, a apporté son aide au cours de l’opération.
L’homme appartient à un réseau de trafiquants de pangolins opérant à Diang et à Bertoua, dans la région de l’Est. Le réseau comprend de petits trafiquants qui fournissent des écailles de pangolin dans des villages proches de la capitale régionale Bertoua.
Le suspect collectait et achetait des écailles de pangolin aux villageois des environs de Diang, notamment Kapan, Kariol, Mbang et Molobo, où il incitait de petits trafiquants. Les écailles étaient achetées et stockées à son domicile.
Les pangolins, également connus sous le nom de fourmiliers écailleux, sont des mammifères dont la peau est recouverte de grandes écailles protectrices en kératine, d’une matière similaire à celle des ongles des mains et des pieds.
Ce sont les seuls mammifères connus présentant cette caractéristique. Ce sont des animaux solitaires qui ne se rencontrent que pour s’accoupler et donner naissance à une portée d’un à trois petits. Ils vivent dans des arbres creux, ou des terriers selon l’espèce, et se trouvent principalement en Asie et en Afrique subsaharienne.
Le pangolin est nocturne et se nourrit principalement de fourmis et de termites qu’il capture à l’aide de sa longue langue. Cet animal est l’un des mammifères les plus trafiqués, sa viande, sa peau, ses écailles et ses griffes faisant l’objet d’une forte demande.
Cette demande décime la population de pangolins dans le monde entier. Pourtant, l’animal est totalement protégé par la loi camerounaise de 1994 sur les espèces sauvages.