Une campagne gratuite pour réparer les séquelles du noma au CHU de N’Djaména

Imaginez un enfant, débordant de vie, qui joue dans les rues de N’Djaména, mais dont le sourire est dissimulé par les conséquences dévastatrices d’une maladie méconnue : le noma. Une tragédie silencieuse qui touche principalement les enfants vulnérables, mais qui, à partir du 17 au 25 février 2025, va pouvoir rencontrer l’espoir grâce à une initiative rare et précieuse. Le ministère de la Santé Publique, en collaboration avec l’ONG Sentinelles, organise une campagne de réparation gratuite des séquelles du noma. Cette action vise non seulement à guérir des blessures physiques, mais aussi à redonner dignité et qualité de vie à ceux qui en ont tant besoin. Ensemble, faisons un pas vers la compréhension et la réduction de la stigmatisation qui entoure cette maladie défigurante.

Le noma, un fléau silencieux

Le noma, également connu sous le nom de cancrum oris, est une infection fulgurante qui touche surtout les enfants en situation de malnutrition et dont le système immunitaire est affaibli. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il affecte principalement les enfants âgés de moins de six ans, particulièrement dans les régions pauvres d’Afrique et d’Asie. Les conséquences de ce fléau sont tragiques : il entraîne des lésions graves et souvent irréversibles des tissus mous du visage. Ces déformations compromettent non seulement la capacité à manger et à respirer, mais engendrent également un isolement social profond, augmentant la stigmatisation des individus touchés. Chaque jour, des enfants sont confrontés à ce combat solennel, souvent seuls, à cause d’un manque de sensibilisation et de ressources médicales.

Une prise en charge gratuite, un espoir revitalisé

Grâce à la campagne organisée par le ministère de la Santé Publique en partenariat avec l’ONG Sentinelles, des interventions chirurgicales réparatrices seront offertes sans frais aux personnes atteintes de noma. C’est une occasion inédite pour les familles de voir leurs enfants retrouver l’espoir d’une vie normale. Des équipes médicales qualifiées et passionnées seront présentes pour prendre en charge ces jeunes patients avec soin et empathie. Chaque opération réalisée ne sera pas juste un acte médical, mais un pas vers la réinsertion sociale et la redéfinition d’une identité personnelle souvent brisée par la maladie. En rendant leur visage à ces enfants, nous leur offrons également un futur, une chance de réintégrer la société sans discrimination.

Un partenariat engagé et mobilisateur

L’alliance entre le ministère de la Santé Publique et l’ONG Sentinelles représente l’engagement collectif nécessaire pour lutter contre cette maladie insidieuse et améliorer la vie des personnes touchées par le noma. Ce partenariat est un reflet de la solidarité des acteurs de la santé et de la société civile. L’objectif n’est pas seulement d’apporter une réponse médicale, mais également d’éduquer et de sensibiliser la communauté face à cette maladie. En unissant leurs forces, ces entités cherchent à briser le cycle de la stigmatisation et de l’exclusion qui entourent les personnes malades, tout en contribuant à un changement sociétal durable.

Comment bénéficier de cette initiative ?

Les familles qui souhaitent bénéficier de cette campagne de réparation peuvent se rendre directement au service de chirurgie pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire de la mère et de l’enfant à N’Djaména. L’équipe médicale se tient également à disposition pour répondre à toutes les questions et guider les intéressés tout au long du processus. Pour faciliter l’accès à l’information, il est possible de contacter les organisateurs au 66 30 25 60 et 60 28 50 28. L’accès à des soins de qualité est un droit, et cette campagne en est une belle illustration.

Conclusion :

La campagne de réparation des séquelles du noma du 17 au 25 février 2025 est bien plus qu’un simple événement médical : c’est une lumière d’espoir pour de nombreux enfants et leur famille, ainsi qu’une opportunité de changement pour réduire les stigmates associés à cette maladie dévastatrice. En sensibilisant le public sur le noma et en mobilisant les ressources nécessaires, nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin à cette souffrance. Ensemble, soutenons ces initiatives, partageons l’information et œuvrons pour une société qui valorise la santé et la dignité de chaque individu, indépendamment de son origine ou de son état de santé. Engageons-nous pour un avenir où chaque enfant pourra sourire sans crainte, armé de l’espoir d’un demain meilleur.