Une épée de Damoclès pour les citoyens tchadiens

Aujourd’hui, de nombreux Tchadiens utilisent ces nouvelles technologies de l’information et de la communication, tels que Facebook, WhatsApp, Instagram et TikTok, pour partager des informations, dénoncer des inégalités sociales et même alerter sur des problèmes.

Malheureusement, les réseaux sociaux ont également des inconvénients considérables, tels que la diffusion de fausses informations, de contenus haineux et discriminatoires, de chantages, de piratages, de harcèlements et d’intimidations. De plus, bon nombre de jeunes passent un temps inutile sur les réseaux sociaux.

Ces dernières années, nous avons assisté à une augmentation des informations fausses sur les réseaux sociaux au Tchad. Cela a eu un impact négatif sur de nombreux internautes qui en sont devenus les victimes.

Moussa Tahir Abdallah, journaliste vérificateur des faits, a expliqué que « les fake news ou fausses informations au Tchad deviennent virales lorsque le pays connaît une crise (inondations, conflits intercommunautaires, etc.) ».

À la suite des dernières vidéos circulant sur Internet faisant état de tortures inhumaines et dégradantes dans les zones aurifères de Miski (Nord du Tchad), Abderaman Koulamallah, ministre en charge de la Réconciliation Nationale, a déclaré qu’« il y a une prolifération des fake news sur les réseaux sociaux, notamment des vidéos fantaisistes qui datent de plus de cinq ans et qui n’ont rien à voir avec les événements actuels ».

Il est important de noter que les réseaux sociaux sont utilisés par certains internautes pour suivre les actualités et partager du contenu, tandis que d’autres les utilisent pour le divertissement. Cependant, nous considérons que la plupart des internautes sont exposés à la « désinformation ».

« Je suis sur les réseaux sociaux 24/7 simplement pour être informé de l’actualité au Tchad et dans le monde », déclare Ahmad Youssouf, étudiant en master en communication à l’Université de N’Djamena.

De son côté, Haroun Kabadi, Président du Conseil national de transition, a déclaré le 1er février 2023 que « certains citoyens utilisent mal les réseaux sociaux en publiant des discours haineux, diffamatoires et calomnieux qui menacent l’harmonie des familles et des communautés ».

Il est urgent que les autorités compétentes réfléchissent à ce problème pour promouvoir une utilisation responsable des réseaux sociaux.