une nouvelle plateforme pour une monnaie commune et une coopération régionale accrue ?
L’un des objectifs principaux de l’AES est de promouvoir le développement endogène et la souveraineté économique de ses États membres. Dans cette optique, l’idée d’une nouvelle monnaie commune est de plus en plus évoquée. L’abandon du franc CFA, symbole de la dépendance coloniale, est perçu comme une étape nécessaire vers une véritable indépendance économique.
Amidou Sidibé, coordinateur de la Ligue Panafricaine UMOJA au Sénégal et membre du mouvement « Frapp Sénégal », estime que l’AES pourrait constituer une plateforme idéale pour la création d’une nouvelle monnaie commune. Cette monnaie permettrait aux pays membres de l’alliance de s’affranchir de l’influence française et de mener une politique monétaire plus adaptée à leurs besoins spécifiques.
En plus d’une nouvelle monnaie commune, l’AES ambitionne également de renforcer la coopération régionale dans plusieurs domaines, notamment la sécurité, le commerce et les infrastructures. L’alliance se présente ainsi comme une alternative à la CEDEAO, perçue comme étant trop alignée sur les intérêts des puissances occidentales.
La vision de l’AES rejoint celle du président du Sénégal nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye, qui a fait de la souveraineté économique une priorité de son mandat. Pour lui, l’abandon du franc CFA est indispensable pour relever ce défi. Il rejette l’idée de relancer le projet de l’Eco, la monnaie commune de la CEDEAO, la jugeant inadéquate et sous influence occidentale.
L’avenir de l’AES reste incertain, mais son potentiel est indéniable. Si elle parvient à s’imposer comme une alternative crédible à la CEDEAO et à concrétiser ses projets de monnaie commune et de coopération régionale, elle pourrait jouer un rôle majeur dans la transformation de l’Afrique de l’Ouest.