« Une séance d’éducation organisée pour les élèves et étudiants de N’Djamena »
Cette conférence entre dans le cadre du rapprochement des forces de sécurité intérieure (FSI) et des populations de N’Djamena, le Conseil national de la jeunesse (CNJT), le Collectif des mouvements et organisations des jeunes du Tchad (CAMOJET) et la Coordination nationale des jeunes pour la paix et le développement au Tchad (CONAJEPDT), avec l’appui technique et financier du Bureau pays du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) au Tchad qui ont initié le projet de Renforcement du climat de confiance entre les organisations de la société civile, la population locale et les FSI au Tchad (RENCO TCHAD).
Ce projet vise à promouvoir et à restaurer un climat de confiance entre les FSI, les populations locales et les OSC.
Après le mot d’ouverture du représentant de la Coalition/RENCO, le représentant de CNDH a, dans son discours d’ouverture, affirmé que cette séance ouvre des voies pour le rétablissement de la confiance entre les FSI et la population tchadienne car, d’après lui, il y a une crise de confiance entre les FSI et la population à cause des différentes crises et instabilités politiques que le Tchad a connues. Il est temps aujourd’hui pour que cette confiance soit rétablie pour qu’il y ait une paix durable. Il invite les participants à participer activement aux échanges sur le rôle et la mission des FSI.
Prenant la parole à son tour, le représentant du chef de bureau du HCDH, Achille Tiem a souligné que, habituellement, les conflits naissent de l’incompréhension, du manque de communication et du dialogue entre les forces de sécurité intérieure et la population.
« C’est dans cet esprit qu’ils ont pensé dans le cadre du projet FSI, sous le pilier 4 qui vise à instaurer un climat de confiance entre les FSI et la population, particulièrement les jeunes pour qu’il y ait régulièrement des échanges entre les uns et les autres », a-t-il dit.
Ce dernier indique qu’il est combien difficile de concilier à la fois la liberté d’expression de d’association et celle du maintien de l’ordre. Le premier conférencier Djongar Nassaradingué, par ailleurs consultant national du projet FSI a planché sur le rôle et la mission des FSI.
En effet, le rôle des forces, c’est la sécurité des biens et des personnes pour concourir au bien-être et à la sécurité. Pour lui, les forces de sécurité intérieure, dans leur façon de faire, se comportent comme des vandales, parce qu’en matière de l’ordre, ces dernières ne doivent utiliser que les armes du service.
D’après le second conférencier, Bebyaka Sobgabbé Jérémy, commissaire à la DNRJ, les étudiants ont aussi un rôle à jouer pour le rétablissement de la confiance entre les FSI et ces derniers, car s’il y a confiance entre eux, le dialogue doit passer normalement. Parlant de mission, il a relevé que les FSI ont pour but de maintenir l’ordre dans divers milieux.
S’agissant de la police nationale, il affirme qu’elle a plusieurs missions, notamment judiciaire et administrative de veiller à la sécurité et à la protection des personnes et de leur bien ; veiller à la tranquillité, la salubrité publique, assurer le respect des lois et règlements.
Par ailleurs, l’action de la police nationale s’exerce sur l’ensemble du territoire national, dans le respect des libertés et des droits de l’homme. La gendarmerie a pour mission de maintenir l’ordre dans les zones rurales et la garde nationale et nomade. Elle assure la sécurité des autorités politiques et administratives, la protection des édifices publics et le maintien de l’ordre dans le milieu nomade.