Univers Culture : Soléa Damas, l’homme qui met en valeur les instruments musicaux traditionnels
Soléa a entrepris un travail de recherche sur les instruments traditionnels de musique à travers une série de voyage dans le grand Sud du Tchad. Une recherche au cours de laquelle l’artiste s’est fait former dans l’utilisation et la fabrication des instruments tels que : Sanza, Harpe et Balafon. En 2021, il crée sa Compagnie Culturelle et Artistique « Les Kaya-Kendé » (CCAKK) pour la valorisation et la promotion des instruments traditionnels.
Situé à Chagoua dans le 7eme arrondissement de N’Djamena, la Compagnie Culturelle et Artistique « Les Kaya-Kendé » (CCAKK) œuvre pour la valorisation et la promotion des instruments traditionnels africains en général et les instruments traditionnels tchadiens en particulier. Au sein de cette compagnie, on dénombre plusieurs activités à savoir la formation en Balafon, Sanza, kora, Harpe, Guitare, Piano, Batterie et Percussion, technique vocale, fabrication et entretien des instruments traditionnels.
Elle a été créée en 2021 par l’artiste suite à un constat désolant. « Moi je dis toujours qu’un artiste est un ambassadeur de sa culture. Si nous ne valorisons pas ce qui nous appartient, qui va le faire à notre place ? C’est comme ça que j’avais réuni quelques amis et on a créé l’association CCAKK. C’est pour faire la promotion de nos instruments traditionnels et la restauration de nos instruments qui sont en voie de disparition ».
Cette compagnie est le résultat d’une recherche approfondi qui a duré deux ans. Soléa a entrepris un travail de recherche sur les instruments traditionnels de musique à travers une série de voyage dans le grand Sud du Tchad. Une recherche au cours de laquelle l’artiste s’est fait former dans l’utilisation et la fabrication des instruments tels que : Sanza, Harpe et Balafon.
L’artiste ajoute aujourd’hui dans ses créations la fabrication de l’instrument manding : La Cora et Ngoni. « J’ai eu à faire deux ans de recherche en musique traditionnelle où je partais de village en village. J’ai travaillé avec les vieux qui détiennent encore cette connaissance. J’ai fait trois provinces, le Logone oriental, le Mandoul et le Moyen-Chari avant de revenir créer cette compagnie».
Soléa s’inspire des rythmes du terroir qu’il assaisonne des cadences orientales, africaines pour imposer un style original sinon une musique tradi-moderne. D’un fond purement afro acoustique, mais métissé, on peut dire que cette révélation développe un genre de style musical qui s’accompagne d’une touche très propre et identique. Il puise sa source dans ce jeu d’instruments, des mélopées voisines qui s’embellissent de son timbre vocal très riche, puis des chants du village marquant les couleurs profondes d’une musique de recherche. Le style musical de l’artiste a conquis le cœur de tous les mélomanes qui s’y retrouvent amplement à travers les différents rythmes et instruments traditionnels et modernes qu’il utilise. Doté d’un talent super, il fait la fierté du pays, et représente le rêve de la musique africaine et tchadienne en particulier.