Réhabilitation urgente de l’axe Djarmaya–Dandi Guité Karal : Une priorité pour le développement régional

Les infrastructures routières du Tchad se trouvent dans une situation critique, mettant à mal les échanges économiques et la circulation des personnes. Ce constat alarmant a poussé le Ministre des Transports à multiplier les démarches pour le réaménagement immédiat de l’axe Djarmaya–Dandi Guité Karal, un tronçon vital pour le désenclavement de plusieurs localités. En effet, des nids-de-poule conséquents et des affaissements inquiétants sont autant d’obstacles à une circulation fluide, impactant gravement la vie quotidienne des Tchadiens.

Dans ce contexte, les autorités prennent des mesures décisives pour remédier à cette situation, avec un objectif de réhabilitation complète prévu pour 2026. Ces actions sont essentielles, car de nombreuses communautés dépendent de cette route pour leurs activités économiques. Le Ministre a d’ailleurs évoqué l’urgence de ces travaux, rappelant que la route est un axe crucial pour le développement socio-économique du pays.

Les enjeux des infrastructures routières au Tchad

Pourquoi la réhabilitation de la route est essentielle ?

Les infrastructures routières jouent un rôle central dans le développement économique de toute nation. Au Tchad, la route Djarmaya–Dandi Guité Karal représente un axe stratégique non seulement pour la circulation locale, mais aussi pour le transport des marchandises à travers le pays. La dégradation de cette route entraîne des coûts exorbitants pour les usagers et freine la dynamique économique de plusieurs régions.

L’impact de cette situation est visible dans les échanges commerciaux stagnants, illustrés par une baisse significative des transactions dans certaines localités. Selon les experts, une route en bon état favoriserait l’internationalisation des entreprises locales et stimulerait les investissements.

Un constat alarmant : La route au bord du gouffre

Lors d’une récente visite sur le terrain, le Ministre des Transports, accompagné de techniciens et de partenaires, a pu observer l’étendue des dégradations de la route. Les multiples nids-de-poule et les affaissements significatifs suffisent à rendre cette artère presque impraticable. Le rapport remis au Ministre souligne qu’en plus des nuisances pour les usagers, la situation compromet également l’acheminement des denrées essentielles vers les marchés.

Ce constat demeure d’autant plus préoccupant pour les populations rurales, qui dépendent largement de ces infrastructures pour accéder à des biens et services fondamentaux. La réhabilitation de cette route n’est donc pas seulement une question de sécurité routière, mais un impératif social.

Une réponse rapide : Les actions du gouvernement

Des décisions fortes pour une rénovation immédiate

Face à l’urgence de la situation, le Ministre a annoncé des mesures concrètes visant à rétablir la circulabilité de l’axe Djarmaya–Dandi Guité Karal. Selon ses déclarations, des travaux palliatifs seront engagés pour maintenir la circulation jusqu’en octobre 2025. Ces interventions visent à traiter les sections les plus critiques de la route, afin de permettre une circulation acceptable avant l’implémentation d’un projet de réhabilitation plus ambitieux prévu pour 2026.

"Ce tronçon est vital pour le désenclavement de plusieurs localités", a affirmé le Ministre, soulignant l’engagement des autorités à restaurer rapidement des conditions de circulation minimales mais nécessaires.

Collaboration avec des partenaires techniques

Le Ministre a également confirmé que les entreprises SATOM, SNER et SOTEC seront mobilisées pour effectuer les travaux prévus. Le partenariat avec ces entités permettra d’accélérer le processus de réhabilitation et d’assurer une exécution conforme aux standards requis.

À plus long terme, le projet de réhabilitation complète inclura l’installation d’une station de pesage, un ajout stratégique visant à garantir la durabilité de la chaussée, minimisant ainsi les futurs dommages causés par le trafic.

Développement d’infrastructures secondaires

Importance des pistes rurales pour le développement local

Le Ministre des Transports a également tenu à souligner la nécessité de développer les pistes secondaires qui desservent des localités cruciales pour le développement socio-économique de la capitale et des autres régions du Tchad. À ce titre, il a donné des instructions claires à l’entreprise SATOM pour aménagement d’une piste rurale de 7 kilomètres menant à Boutelfil.

Ces voies secondaires sont vitales, car elles garantissent l’accès à des services essentiels, notamment la santé et l’éducation, pour des milliers de Tchadiens. Un projet d’aménagement des pistes reliant les localités de Mani et Mahada est également prévu, soutenu par le Fonds d’Entretien Routier (FER), contribuant ainsi à une intégration régionale plus efficace.

Financement et soutien international

Le financement des travaux d’aménagement est en partie assuré par le Fonds d’Entretien Routier, ce qui place les autorités face à la nécessité de rendre compte de l’utilisation des ressources et de garantir la transparence dans l’exécution des projets. Les sponsors privés et internationaux pourraient également être attirés pour soutenir ces initiatives, un facteur déterminant dans le contexte économique actuel du Tchad.

Conclusion : Vers une amélioration durable des infrastructures

La réhabilitation de l’axe Djarmaya–Dandi Guité Karal est plus qu’une simple nécessité technique; c’est un enjeu vital pour le développement durable du Tchad. Les décisions prises par le Ministre des Transports montrent une volonté claire d’agir rapidement et efficacement. Les perspectives à court terme laissent entrevoir une amélioration significative des conditions de circulation, tandis que les projets à long terme promettent de transformer durablement le paysage routier du pays.

Dans les mois à venir, il sera crucial de suivre les développements de ces projets et d’observer l’impact sur les populations locales. Seule une collaboration renforcée entre les autorités et les acteurs du développement permettra d’assurer une remise à niveau efficace des infrastructures, et par conséquent, de favoriser un développement économique inclusif et durable au Tchad. En conclusion, la route est un symbole des défis à relever pour le pays, mais elle reste également une opportunité de transformation et d’espoir pour l’avenir.