Vaccination gratuite des chiens contre la rage à N’Djamena

Dans un monde où les menaces sanitaires ne cessent d’évoluer, la rage demeure une préoccupation de santé publique majeure. La citation suivante résume bien la situation : « Les épidémies n’attendent pas, et il est de notre devoir de briser le cycle de la maladie. » C’est dans cette optique que Khalifa Mahamat, représentant du 1er arrondissement, a mis en avant l’importance de la lutte contre la rage comme symbole d’un engagement collectif pour le bien-être sanitaire de nos communautés. Chaque année, cet enjeu prend une ampleur particulière, notamment le 28 septembre, date à laquelle le monde entier se mobilise pour sensibiliser et agir contre cette maladie évitable.

**L’importance de la journée mondiale contre la rage**

Le 28 septembre n’est pas simplement une date dans le calendrier. Il s’agit d’une occasion précieuse de réfléchir à nos actions et d’initier des changements significatifs. Abakar Goukouni Galma, directeur général du service vétérinaire, a rappelé la portée de cette journée. En établissant un environnement social et politique favorable, il est possible de faire progresser nos stratégies de lutte contre la rage. Cette année, sous le slogan « Brisons les barrières de la rage », l’accent est mis sur la nécessité d’une approche collaborative.

Les défis en matière de santé publique aujourd’hui nécessitent une réponse multisectorielle. Cela implique non seulement le secteur de la santé humaine, mais également celui de la santé animale et environnementale. L’engagement intersectoriel est devenu impératif pour atteindre notre objectif commun : l’élimination de la rage et, plus largement, la création d’un environnement sain pour tous.

**Une collaboration essentielle pour vaincre la rage**

Ali Abderamane, coordonnateur adjoint du COUSP, a souligné l’importance de l’union des forces. La collaboration avec les firmes pharmaceutiques vétérinaires constitue un pilier fondamental de l’initiative « Une Seule Santé ». Cette démarche est cruciale, car elle reconnaît le lien indissociable entre la santé humaine et animale. Des campagnes de vaccination de masse, telles que celle qui est en cours, pourraient jouer un rôle décisif dans notre lutte contre la rage. Ali Abderamane a exprimé son souhait de voir cette campagne se transformer en une étape clé dans notre stratégie d’éradication de cette maladie.

Cependant, il ne suffit pas de vacciner ; des mesures de surveillance et de suivi restent essentielles pour garantir le succès de nos efforts. L’objectif ambitieux d’éliminer la rage d’ici 2030 peut devenir une réalité, mais cela nécessitera la mobilisation de toutes les parties prenantes.

**La vaccination : un impératif vital**

Le meilleur défenseur contre la rage, selon Dr Ousmane Yoskoye Sougoumi, secrétaire général du ministère de l’Élevage, reste la vaccination des animaux, en particulier des chiens, qui constituent 99 % des cases de transmission de la rage à l’homme. La vaccination est sans conteste le moyen le plus efficace de prévention. Dr Sougoume a mis en lumière une statistique essentielle : vacciner 70 % des chiens dans une communauté pourrait réduire de manière significative les risques liés à la transmission de la rage. C’est une mesure souhaitable que chaque propriétaire de chien devrait prendre à cœur.

**Soutien des autorités et actions à mettre en place**

Dans ce contexte, il est primordial de souligner le soutien indéfectible des hautes autorités du Tchad, qui ont mis en place des ressources et des infrastructures afin de contrôler et d’éradiquer les maladies animales. Ce soutien a eu un impact significatif sur les initiatives de vaccination. En mobilisant des équipes de vaccination, en mettant à disposition des vaccins et en assurant une communication efficace, nous pouvons espérer traverser cette période de lutte contre la rage de la manière la plus efficace possible.

**Les défis à relever et les perspectives d’avenir**

Néanmoins, malgré ces efforts, des défis persistent. Les régions éloignées, où l’accès aux soins vétérinaires est limité, représentent un obstacle majeur. Pour surmonter ces défis, il est crucial d’envisager des solutions innovantes. Par exemple, une campagne de sensibilisation renforcée pourrait mieux informer les communautés sur l’importance de la vaccination et les risques de la rage.

De plus, le développement de solutions collaboratives, telles que des partenariats entre le secteur public et le privé, peut renforcer notre capacité à atteindre les zones les plus vulnérables. En impliquant les communautés locales dans la mise en œuvre de ces campagnes, nous pouvons accroître l’efficacité et l’impact de nos initiatives.

**Conclusion : Un appel à l’union et à l’action**

En somme, la lutte contre la rage demande plus qu’un simple statut de préoccupation : elle exige un engagement collectif, une volonté d’agir et un travail d’équipe entre tous les secteurs de la société. Nous avons toutes les cartes en main pour changer la donne. Chaque vaccination, chaque action de sensibilisation, chaque effort de collaboration nous rapproche de notre objectif d’éliminer cette maladie. Rappelons-nous que la santé des communautés est inextricablement liée à la santé de nos animaux. Agissons ensemble pour renforcer nos capacités à briser les barrières de la rage et à assurer un avenir en santé pour tous, tant pour les humains que pour les animaux. Engageons-nous à faire de la rage une maladie du passé, non pas par des mots, mais par des actions concrètes.