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vers un renforcement des infrastructures en eau et électricité dans le Moyen-Chari
Mission Humanitaire de Passalet Kanabé Marcelin : Un Engagement pour le Moyen-Chari
Introduction : Un urgent besoin d’action
Imaginez une communauté où l’accès à l’eau potable et à l’électricité est un luxe plutôt qu’un droit. C’est la réalité pour de nombreux habitants de Sarh, la capitale de la province du Moyen-Chari au Tchad. Une étude récente révèle que près de 30 % des habitants de cette région vivent sans accès fiable à l’eau potable, tandis que les coupures d’électricité sont monnaie courante, en particulier lors de la saison des pluies, où les rivières débordent et les infrastructures sont souvent mises à l’épreuve. C’est dans ce contexte difficile que le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalet Kanabé Marcelin, a effectué une visite de travail le 20 février 2025, avec pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations locales. Dans cet article, nous explorerons les enjeux cruciaux auxquels cette région est confrontée et les initiatives mises en place pour y remédier.
Une mission axée sur l’évaluation des besoins
La situation humanitaire dans le Moyen-Chari
L’objectif principal de la visite de Passalet Kanabé Marcelin à Sarh était de dresser un état des lieux approfondi de la situation humanitaire dans le Moyen-Chari. La province est confrontée à des défis majeurs, aggravés par les catastrophes naturelles, dont les inondations qui dérèglent le quotidien des habitants. Les infrastructures d’eau et d’électricité, essentielles pour garantir la dignité humaine, sont insuffisantes et souvent en mauvais état.
Un rapport du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a indiqué qu’au cours de l’année écoulée, le nombre de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire dans cette région a augmenté de 20 %. Cette montée inquiétante des besoins soumet les autorités et les organismes humanitaires à une pression croissante pour permettre un accès adéquat à ces services essentiels.
L’état préoccupant des infrastructures
La ville de Sarh illustre parfaitement cette problématique. Malgré les efforts des autorités locales et des organisations humanitaires, les infrastructures existantes ne parviennent pas à répondre à la demande croissante. Le ministre Kanabé Marcelin, conscient de cette réalité, a souhaité examiner personnellement l’état de ces installations, déterminé à orienter les interventions à venir.
Ses visites aux bureaux de la Société Nationale d’Électricité et de la Société Tchadienne des Eaux ont mis en lumière les insuffisances frappantes en matière de fourniture d’électricité et d’accès à l’eau potable. De nombreux témoignages d’habitants ont révélé le quotidien difficile qu’ils vivent sans ces ressources indispensables. Ce qui aurait dû être un droit fondamental devient un vrai parcours du combattant.
Collaborer pour un avenir meilleur
Alliances stratégiques avec les ONG
Au cours de sa visite, le ministre a rencontré des autorités locales et des acteurs humanitaires, soulignant l’importance d’une collaboration franche et efficace. Dans ses propos, il a affirmé : « La situation nécessite une approche coordonnée et solidaire. Nous devons unir nos efforts pour répondre efficacement aux besoins des populations en matière d’eau et d’électricité. » Ces mots résonnent comme un appel à l’action collective nécessaire pour surmonter les défis en matière d’approvisionnement en eau et en électricité.
Le délégué général du gouvernement, Abderrahmane Ahmat Bargou, a également salué cette initiative ministérielle. Il a mis l’accent sur le rôle crucial des ONG dans la gestion de cette crise, en particulier durant la saison des pluies, qui génère des besoins accrus en assistance humanitaire.
Le témoignage des ONG
François Batalinagya, représentant des ONG humanitaires, a pour sa part exprimé la volonté de renforcer la présence et les interventions des organisations sur le terrain. En se ployant sur l’importance d’une meilleure coordination des efforts, il a annoncé que les ONG prévoyaient d’intensifier leurs efforts planifiés pour aligner leurs actions avec celles du gouvernement et d’autres partenaires locaux.
Cette réorganisation stratégique pourrait permettre d’améliorer non seulement l’accès à l’eau et à l’électricité, mais aussi d’apporter une réponse rapide en cas d’urgence humanitaire.
Une vision pour l’avenir : Initiatives et Perspectives
Projets à court et long terme
Pour transformer les ambitions en réalité, plusieurs projets doivent être mis en œuvre à la fois à court et à long terme. Parmi les initiatives envisagées par le ministère, on peut citer :
Rénovation des infrastructures existantes : Le gouvernement prévoit de réhabiliter les infrastructures vieillissantes, et d’augmenter la capacité de distribution d’eau et d’électricité.
Mise en place de systèmes de collecte des eaux de pluie : En période de fortes pluies, il serait bénéfique de développer des systèmes de collecte et de stockage des eaux pour améliorer l’approvisionnement en eau potable.
- Sensibilisation communautaire : Les communautés doivent être impliquées dans les dialogues sur leurs besoins et dans la gestion des ressources pour favoriser une réactivité endogène, garantissant ainsi des solutions durables.
Évaluer les impacts des nouvelles initiatives
Les impacts de ces initiatives devront être suivis de près, avec des évaluations régulières pour ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus. La transparence et l’efficacité doivent être au cœur de ces processus afin d’assurer aux populations l’aide dont elles ont besoin.
Critique Constructive : Vers une amélioration des conditions de vie dans le Moyen-Chari
Bien que les initiatives proposées soient prometteuses, certaines critiques doivent être soulevées quant aux approches actuelles.
Une planification insuffisante
Certaines ONG ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque de planification à long terme. Il ne suffit pas de réagir aux crises ; il est tout aussi crucial de construire des infrastructures durables qui répondent aux besoins des populations sur le long terme. Sans cela, les efforts risquent d’être vains et les solutions apportées ne seront que temporaires.
Une dépendance excessive à l’égard des ONG
Une autre critique concerne la dépendance croissante à l’égard des organisations non gouvernementales pour des services de base. Bien qu’elles jouent un rôle essentiel, il est vital que le gouvernement prenne aussi des mesures proactives pour renforcer ses capacités et sa responsabilité dans la gestion des ressources, au lieu de déléguer la charge et la responsabilité uniquement aux ONG.
Propositions de solutions
Pour surmonter ces défis, il serait judicieux de :
Établir un cadre de collaboration clair entre le gouvernement et les ONG afin de maximiser les ressources et éviter les redondances.
Former des équipes locales pour veiller sur les infrastructures et construire une expertise locale.
- Impliquer les communautés dans le processus décisionnel pour s’assurer que leurs besoins et suggestions soient pris en compte.
Conclusion : Une lueur d’espoir pour le Moyen-Chari
La visite de Passalet Kanabé Marcelin à Sarh marque une étape cruciale dans la stratégie du gouvernement tchadien pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables du Moyen-Chari. En mettant l’accent sur la collaboration entre les autorités, les ONG et les communautés locales, le ministre ouvre la voie à des initiatives prometteuses pour l’accès à l’eau et à l’électricité.
Il est temps d’agir pour transformer les défis en opportunités. Chaque petit geste compte, et chaque initiative peut faire une différence. L’engagement collectif est nécessaire pour construire un avenir meilleur pour toutes les personnes vivant dans cette région. Ensemble, unissons nos forces pour dépasser les obstacles et assurer à chacun le droit fondamental à l’eau potable et à l’électricité, éléments essentiels d’une vie digne.
Chaque avancée compte, et la réalisation de ces objectifs n’est pas seulement une question de politique, mais une véritable question d’humanité. Le chemin est encore long, mais avec de la détermination et un engagement partagé, nous pouvons espérer un lendemain meilleur pour le Moyen-Chari.