
Veuves et Retraités Tchadiens : Défis Cruciaux à Surmonter pour un Avenir Meilleur
Urgence sociale : Les défis criants des retraités et veuves tchadiens
La détresse des retraités et des veuves au Tchad dépasse le cadre d’une simple revendication. Face à une crise sociale exacerbée, ces citoyens de l’âge d’or se battent pour des droits fondamentaux, comme le remboursement de leurs cotisations vieillissantes. En 2023, la situation est devenue alarmante : les retraités, qui devraient profiter de leurs années de service, se retrouvent davantage dans une lutte pour leur survie.
Une réalité alarmante pour les retraités tchadiens
Le Tchad, souvent en proie à une instabilité économique et politique, illustre la précarité à laquelle font face les retraités et veuves. En effet, ces derniers se manifestent régulièrement – deux à trois fois par an – pour réclamer le remboursement de leurs cotisations durant leur vie active. Des protestations qui soulèvent une question cruciale : pourquoi le système politique et social du Tchad échoue-t-il à assurer le bien-être de ses anciens fonctionnaires ?
Les difficultés financières : un fardeau quotidien
Dès qu’ils prennent leur retraite, de nombreux Tchadiens se retrouvent plongés dans une réalité difficile. Pour certains, obtenir leurs droits, comme le capital de départ à la retraite ou le capital de décès, devient un véritable parcours du combattant. Le taux de pauvreté au Tchad étant en constante augmentation, beaucoup de fonctionnaires voient jusqu’à 90 % de leur salaire consacré à des besoins essentiels comme l’alimentation, l’éducation et la santé.
Il est pertinent de noter que la majorité d’entre eux vivent dans la location, incapables d’acquérir un terrain ou de construire en raison des prix prohibitifs des matériaux de construction. À titre d’exemple, un sac de ciment se négocie entre 9 000 et 12 000 francs CFA, rendant toute perspective de construction pratiquement inaccessible.
Les promesses non tenues : un héritage laissé par Idriss Déby
Le défunt Maréchal Idriss Déby Itno avait pourtant initié des projets de logements sociaux, mais de nombreux chantiers restent inachevés. Ces sites, aujourd’hui occupés par des généraux et des hauts responsables, illustrent la défaillance d’un système censé soutenir les plus vulnérables. Cette situation appelle une réponse urgente du gouvernement, qui se doit de mettre en place des politiques sociales adaptées.
Le rôle fondamental des institutions
La Caisse nationale de retraites (CNRT) est au cœur des revendications des retraités. Malheureusement, de nombreux témoignages font état de longues heures d’attente, souvent sans résultat. Ces retraités assoiffés et affamés se heurtent à des difficultés administratives qui les contraignent, pour certains, à verser des sommes aux agents pour obtenir ce qui leur revient de droit.
Une question pressante se pose ainsi : comment la CNRT se retrouve-t-elle à court de fonds ? Les milliards de francs CFA cotisés par les fonctionnaires pendant leur carrière semblent avoir disparu, laissant les retraités dans une détresse accablante.
La lutte contre la malhonnêteté : enjeux et solutions
Les agents malhonnêtes exploitent cette vulnérabilité, gardant souvent des dossiers en vue d’extorquer de l’argent aux veuves et retraités. Pour remédier à cette situation, il est crucial que le Trésor public commence à différer instantanément les cotisations de tous les fonctionnaires à la CNRT. La nomination d’une personne compétente à la direction de la CNRT est également indispensable pour restaurer la confiance au sein de cette institution.
Vers une réforme indispensable
Le Tchad, comme beaucoup de pays en voie de développement, se trouve à un tournant critique où la mise en œuvre de réformes structurelles est impérative. L’absence d’un système social équitable dans le pays est une question qui mérite une attention immédiate.
Réformes politiques et sociales : un impératif urgent
Pour que les retraités et veuves ne soient plus considérés comme des citoyens de seconde zone, un effort concerté doit être entrepris pour construire des logements sociaux et instaurer des politiques d’accompagnement. De plus, une évaluation complète des finances de la CNRT s’impose afin d’identifier les causes de cette situation dysfonctionnelle.
Les témoignages des concernés : une voix à écouter
Les histoires de retraités et de veuves ne sont pas que statistiques ; ce sont des vies marquées par l’adversité. De nombreuses personnes âgées et familles endeuillées n’ont d’autre consolation que leurs souvenirs et l’angoisse de leur quotidien. Le gouvernement et les institutions publiques doivent impérativement prendre ces témoignages en compte et agir pour éradiquer cette précarité.
Conclusion
La situation des retraités et veuves au Tchad évoque une crise qui doit prendre fin. Les besoins fondamentaux de ces citoyens méritent d’être reconnus par un système social affûté et réactif. La redistribution des ressources et la mise en œuvre de réformes efficaces pour la construction de logements sociaux ne sont pas seulement des actions nécessaires, elles sont un devoir moral à l’égard de ceux qui ont contribué à l’édification du pays.
L’urgence d’une prise de conscience collective est là. Si des mesures ne sont pas rapidement adoptées, le Tchad risque de perdre non seulement le soutien de ses valeurs les plus anciennes, mais également celui d’un peuple désormais en lutte pour une vie digne.
Reste à savoir si le gouvernement répondra aux attentes de ses citoyens ou si cette réalité accablante n’est qu’un autre chapitre d’une histoire sans fin.