« Viol d’une fillette de 5 ans : La LTDF s’exprime avec force sur cette tragédie »

Viol sur une fillette de 5 ans : La LTDF pousse un cri d’alarme et exige justice immédiate

Le choc est immense. La Ligue Tchadienne des Droits des Femmes (LTDF) a récemment réagi avec une vive indignation face à un acte odieux : le viol d’une fillette de 5 ans à Mandjafa, un quartier de N’Djamena. Cet incident tragique met en lumière la nécessité urgente de prendre des mesures contre la violence faite aux enfants et la responsabilité des autorités compétentes dans la protection des victimes. Un chiffre alarmant : selon des études récentes, 1 fille sur 5 subit des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans au Tchad.

Une affaire qui marque les esprits

Un acte révoltant

Le 11 avril 2025, une petite fille de 5 ans a été victime d’un viol, un acte perpétré par Abdel Tidjani, un commerçant d’une trentaine d’années, alors qu’elle était laissée sous sa garde par ses parents. Ce dernier, connu dans le quartier, a profité de la vulnérabilité de l’enfant en l’absence de ses parents. Après que la fillette ait montré des signes de traumatisme au retour de ses parents, ceux-ci l’ont immédiatement conduite dans un centre de santé où les résultats médicaux ont confirmé l’horreur de ce qu’elle a subi.

Le parcours chaotique vers la justice

Malgré le dépôt de plainte au commissariat, les événements se sont enchaînés de manière alarmante. Alors que les parents de la victime cherchaient des soins médicaux complémentaires pour leur fille, l’Officier de Police Judiciaire a contacté la famille pour leur proposer un "règlement à l’amiable", ignorant complètement la gravité de la situation. Ce que la LTDF dénonce comme une tentative inacceptable de compromettre la justice a mené à la fuite du suspect, qui reste introuvable aujourd’hui.

La réponse de la LTDF : Ferme et sans concession

Un appel à la justice

Dès la révélation des faits, la LTDF a exprimé son indignation. Dans un communiqué daté du 15 avril 2025, l’organisation a affirmé son engagement à poursuivre cette affaire jusqu’à ce que justice soit rendue. Il est crucial de se rappeler que des actes comme ceux-ci ne doivent jamais être considérés comme normaux et doivent être traités avec la plus grande rigueur.

Les revendications claires de la LTDF

La LTDF a énoncé plusieurs exigences précises pour s’assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir :

  • Retrouver et juger l’auteur du crime : La LTDF demande que les autorités mettent tout en œuvre pour retrouver Abdel Tidjani et l’amener devant la justice le plus rapidement possible.
  • Responsabiliser les forces de l’ordre : L’attitude de l’OPJ qui a facilité la fuite du suspect est inacceptable. La LTDF a menacé de déposer une plainte contre lui si le suspect n’était pas retrouvé dans les 48 heures.
  • Lutter contre l’impunité systémique : La LTDF interpelle les autorités judiciaires sur la nécessité de combattre l’esprit d’impunité entourant les violences sexuelles qui touchent particulièrement les enfants.
  • Promouvoir des réformes au sein des commissariats : Pour mettre fin aux pressions souvent exercées sur les victimes, des réformes sont jugées urgentes.

Contexte social et juridique

Les violences sexuelles : une réalité alarmante

Au Tchad, les violences sexuelles contre les enfants sont profondément enracinées dans des siècles de silence et de tabou. Selon le rapport annuel du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), il y a eu une augmentation progressive des signalements de cas de violences sexuelles. En 2022, les statistiques faisaient état de près de 300 cas déclarés, malgré le manque de confiance dans le système judiciaire.

Les défis juridiques

Le cadre juridique au Tchad affiche une lacune en matière de protection des enfants contre les violences sexuelles. Les lois existent, mais leur application reste un défi de taille. La LTDF insiste sur la nécessité d’une volonté politique pour garantir un accès à la justice pour toutes les victimes.

La LTDF s’engage pour le changement

Soutien inconditionnel aux victimes

La LTDF a réaffirmé son soutien inébranlable à la fillette et à sa famille, en promettant de suivre cette affaire jusqu’à ce que justice soit faite. Les organisations de défense des droits des femmes et des enfants jouent un rôle crucial en s’étant portées au secours des victimes, en leur offrant non seulement écoute et soutien, mais aussi en les aidant à se reconstruire après de tels traumatismes.

Un appel à la mobilisation collective

À travers son communiqué, la LTDF appelle la société civile, les médias et tous les citoyens sensibles à la question des droits humains à se mobiliser. La stigmatisation des victimes de violences sexuelles doit cesser, et un mouvement collectif est essentiel pour briser ce cycle de silence et de complicité.

Conclusion : Vers un avenir meilleur

Le viol de cette fillette ne doit pas rester impuni. La réaction intersectorielle est essentielle pour s’assurer que des mesures adéquates soient prises face à une situation alarmante. La LTDF n’exige pas seulement que justice soit faite dans ce cas précis, mais plaide aussi pour une transformation en profondeur du système judiciaire et policier. La vision d’une société où les enfants sont protégés et où la justice est rendue ne doit pas être un rêve, mais une réalité possible.

Il est impératif de rester vigilant et de continuer à suivre cette affaire, non seulement pour garantir justice à la victime, mais aussi pour œuvrer en faveur d’un changement durable dans le traitement des violences faites aux enfants au Tchad. La lutte pour les droits des femmes et des enfants ne peut que commencer avec des actions concrètes et une mobilisation collective.


Cet article vise à informer et sensibiliser le public sur l’importance de la protection des droits des enfants et des réformes nécessaires dans la gestion des affaires de violence sexuelle. Les prochaines étapes prévues par la LTDF et d’autres organisations seront cruciales pour définir l’avenir de la justice au Tchad.