Visite officielle guidée du lycée technique et industriel de N’Djamena
À cet effet, plusieurs matériels et équipements mécaniques ont été offerts par le DGA du FMI, notamment les panneaux solaires, un compresseur d’air, des files HD, ainsi d’autres pièces mécaniques. Le proviseur du lycée d’enseignement technique et industriel de N’Djamena,
Temoua Habmon a rappelé que son établissement a été créé en 1977 par un arrêté ministériel, compte 640 élèves dont 50 filles répartis dans deux branches de formation à savoir : la branche Brevet de Technicien (BT), équivalent au baccalauréat avec les filières : construction métallique, électrotechnique, froid-climatisation et mécanique automobile ; et la branche Technique Industriel (TI) qui mène au baccalauréat mathématiques et techniques, la série E.
Il informe que le lycée d’enseignement technique et industriel de N’Djamena dispose de 6 ateliers pour les travaux pratiques, d’un laboratoire d’électricité, d’un laboratoire d’automatisme, d’un laboratoire de physique chimie, d’une salle informatique équipée de 29 ordinateur et d’une bibliothèque dont le contenu nécessite une sérieuse mise à jour. Temoua Habmon relève que son établissement fait face à des sérieuses difficultés pour mener à bien sa noble mission.
Il cite entre outre la difficulté liée à la formation continue du corps enseignant, le renforcement des équipements des ateliers qui sont pour la majeure partie amortis et désuets ; la nécessité d’un renouvellement profond, ainsi que le renforcement des installations structurelles afin d’augmenter la capacité d’accueil des élèves.
Pour le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Moussa Kadam, la visite du DGA du FMI permet de rendre visible le lycée d’enseignement technique et industriel de N’Djamena, puisque les machines qui servent son bon fonctionnement sont obsolètes. Il a rappelé qu’en 2093, lorsque le pétrole devait jaillir, le gouvernement a fait venir des étrangers pour la soudure des gros tuyaux. Ceci du fait qu’il n’y a pas la main-d’œuvre qualifiée au Tchad.
« On n’avait pas préparé l’avenir, c’est pour ça que vous êtes l’avenir mais pourvu que l’économie se diversifie », a-t-il soutenu. Il appelle les entreprises à s’ouvrir à ces élèves. « Ici, vous n’êtes pas venus pour bavarder inutilement. Il vous faut la discipline. Parce qu’ici, vous êtes venus pour attraper un métier. Vous n’êtes pas là pour faire perdre le temps. Parce que dès que vous avez votre brevet de technicien et en liaison avec les filières qui sont développées ici, vous allez directement au travail. Alors que l’université forme de généralistes qui, des docteurs, ingénieurs qui, le plus souvent deviennent des chômeurs », a-t-il poursuivi.
D’après le ministre des Finances, du Budget et des Comptes Publics, Tahir Hamid Nguilin, dans le cadre des accords que le Tchad avait avec le FMI, il a été prévu de mettre l’accent sur le développement du secteur privé, essentiel pour une bonne partie de l’industrie. Il a été question de venir ici pour faire l’état des lieux.
Parce que l’avenir du Tchad passe par le secteur industriel et l’avenir du secteur industriel, c’est d’abord les forces vives, les compétences, les techniciens, les ingénieurs qui vont travailler dans ce secteur et pour l’essentiel, c’est les étudiants du lycée d’enseignement technique et industriel.
Il rassure le son soutien du chef de l’État pour apporter un budget nécessaire pour que le lycée d’enseignement technique et industriel puisse s’agrandir, recevoir plus d’étudiants et d’élèves et plus de laboratoires, ainsi que des formations continues des enseignants. Il a promis de remettre séance tenante, 20 ordinateurs de dernière génération de marque Del, pour renforcer la capacité des apprenants.
Selon le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, le lycée d’enseignement technique et industriel a un rôle clé à jouer pour promouvoir les nouvelles connaissances et la création d’emplois. Car, dit-il, la demande en connaissances classe le lycée d’enseignement technique et industriel au centre de besoin.
Il faut beaucoup plus de collaboration entre les secteurs privé et public afin de promouvoir les conditions plus adéquates pour l’éducation et créer des occasions propices pour la formation professionnelle ainsi que la qualité des emplois et le développement du secteur industriel. « Ma visite d’aujourd’hui c’est juste le début de plusieurs autres visites parce qu’il faut profiter de la révolution digitale pour encourager les élèves dans les formations ».