
Yaoundé accueille la 111ème session de l’Organisation Internationale du Cacao : Découvrez les enjeux et opportunités du secteur cacao aujourd’hui !
Yaoundé s’apprête à accueillir la 111ème session de l’Organisation Internationale du Cacao : Un tournant historique
Un vent nouveau souffle sur le secteur cacaoyer mondial avec l’annonce de la tenue à Yaoundé de la 111ème session de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), programmée du 7 au 10 avril prochain. Cet événement, qui réunira les acteurs majeurs de la filière, marque un jalon décisif pour le Cameroun, tout en posant des enjeux cruciaux pour l’avenir du cacao à l’échelle internationale.
Le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a dévoilé cette information lors d’un point de presse à Yaoundé, signalant un fait majeur pour la cacaoculture mondiale. En présence d’Aly Touré, représentant permanent de la Côte d’Ivoire près des Organisations Internationales des produits de base, et de Michel Arion, directeur exécutif de l’ICCO, l’annonce a été naturellement chaleureuse. Cette reconnaissance met en lumière non seulement l’engagement du Cameroun dans le cacao, mais aussi son rôle grandissant sur la scène mondiale.
Une reconnaissance pour le Cameroun sur la scène internationale
Le Cameroun à la tête du Conseil International du Cacao
Élevé à la présidence du Conseil International du Cacao lors des discussions d’Abidjan en septembre dernier, le Cameroun s’illustre par sa détermination à prendre les rênes du secteur cacaoyer. Le ministre du Commerce a exprimé que cette désignation est le fruit des choix éclairés du président Paul Biya, qui œuvre pour valoriser les filières de rente telles que le cacao et le café.
Cette nomination est particulièrement opportune dans le contexte actuel, où la durabilité et l’éthique des pratiques commerciales sont plus que jamais au cœur des préoccupations internationales.
Un enjeu critique pour l’avenir du cacao mondial
La présidence camerounaise du Conseil International du Cacao intervient à un moment où des défis majeurs se présentent à l’horizon. Initialement, la présidence aurait dû revenir à un pays asiatique, conformément à la rotation géographique établie. Cependant, les enjeux contemporains liés à la durabilité, à la déforestation et à la transparence sur le marché des produits cacaoyers ont redéfini les priorités.
Le récent règlement de l’Union Européenne sur la déforestation impose des normes strictes aux pays producteurs, incitant ainsi à une meilleure gestion des ressources naturelles et à une répartition équitable des bénéfices. Cela souligne l’importance d’un leadership éclairé, capable de relever ces défis environnementaux et sociaux.
Un agenda ambitieux à Yaoundé : des débats techniques aux festivités
Un focus sur les questions techniques et stratégiques
Les travaux programmés à Yaoundé s’articuleront autour de plusieurs sessions techniques et stratégiques, permettant d’aborder les problématiques complexes du secteur de manière exhaustive. La Commission Consultative sur l’Économie cacaoyère, où le secteur privé est également représenté, ouvrira les débats. Ces discussions s’annoncent déterminantes pour tracer la voie à suivre en matière de pratiques responsables dans la filière cacaoyère.
À ces sessions s’ajouteront les réunions du comité économique et du comité administratif et financier, culminant par une session plénière du Conseil International du Cacao, chargée de valider les orientations à adopter pour l’avenir du cacao. Les décisions qui seront prises influenceront fortement les pays producteurs mais également les importateurs et transformateurs.
La 10ème édition de FESTICACAO et FESTICOFFE : Une célébration populaire
En parallèle des assises techniques, Yaoundé vibrera également au rythme de la 10ème édition de FESTICACAO et FESTICOFFE, prévue du 10 au 12 avril à l’Esplanade de l’Hôtel de Ville. Placée sous le thème « Cacao et café, l’excellence avec les jeunes », cette manifestation populaire mettra en avant le savoir-faire local et sensibilisera les jeunes générations aux opportunités offertes par ces filières d’excellence.
Cette célébration ne se limite pas à un événement festif, elle représente une véritable plateforme d’échanges et de partage, renforçant les liens entre producteurs, transformateurs et consommateurs tout en valorisant le potentiel économique du secteur.
Vers une approche intégrée de la cacaoculture
Une gouvernance inclusive pour les produits de rente
La concomitance de ces deux événements, l’un d’ordre institutionnel et l’autre populaire, témoigne de l’approche intégrée que les plus hautes autorités camerounaises souhaitent promouvoir. Cette stratégie vise à conjuguer excellence technique et appropriation des enjeux économiques par la population, tout en favorisant un rayonnement international de la cacaoculture.
Les débats et les actions qui en découleront pourront jouer un rôle déterminant dans l’orientation des politiques publiques en matière de production et de valorisation du cacao. En ce sens, le Cameroun s’affirme non seulement comme un acteur clé sur le marché mondial du cacao, mais aussi comme un modèle de gouvernance durable.
Les implications régionales : un modèle pour l’Afrique
Alors que le marché mondial du cacao est en constante évolution, le leadership du Cameroun pourrait constituer un modèle à suivre pour d’autres pays producteurs en Afrique. En adoptant des pratiques durables et en mettant l’accent sur la transparence et l’équité, d’autres nations pourraient non seulement améliorer leurs positions sur le marché, mais aussi soutenir des initiatives locales.
Les implications de cette réunion à Yaoundé pourraient s’étendre bien au-delà des frontières camerounaises. La solidarité entre pays producteurs pourrait renforcer la position de l’Afrique sur le marché international, en particulier si des initiatives communes sont prises pour améliorer la qualité et la traçabilité du cacao.
Conclusion : L’avenir du cacao s’écrit à Yaoundé
En somme, la tenue de la 111ème session de l’Organisation Internationale du Cacao à Yaoundé représente un tournant majeur pour le Cameroun et le secteur cacaoyer mondial. Au-delà des discussions et des délibérations techniques, c’est un appel à la responsabilité collective qui se dessine.
Les enjeux de durabilité et d’éthique sont plus présents que jamais, et il appartient aux acteurs de la filière de s’adapter et d’évoluer. La route qui s’ouvre devant nous exige une collaboration renforcée, des choix audacieux et une vision commune. La période qui suit cet événement sera cruciale pour la définition des orientations stratégiques qui façonneront l’avenir de l’économie cacaoyère en Afrique et au-delà.
En conclusion, Yaoundé se positionne comme le cœur battant d’une filière cacaoyère proactive et engagée, prête à relever les défis de demain tout en célébrant son riche patrimoine culturel et économique. Les prochaines semaines promettent d’être riches en échanges et en innovations, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire du cacao.