le CERPIT dénonce la dégradation de la gouvernance et propose des solutions

Le Directeur Mahamat Nour Ibedou affirme que « notre pays est actuellement livré à un arbitraire sans précédent. Sans vouloir revenir sur les 31 ans de gouvernance calamiteuse du défunt maréchal Idriss Déby Itno, nous constatons que le calvaire des Tchadiens avec le pouvoir de transition actuel n’est pas seulement en train de perdurer, mais il s’amplifie. Cela démontre la disparition des attributs de ce que l’on peut appeler État, la déchéance d’un peuple clochardisé et soumis aux pires injustices perpétrées par une oligarchie sans état d’âme. Le peuple est exposé à tous les aléas. »

Il énumère les conséquences :

  • Une insécurité chronique, encouragée par une impunité sans équivalent, dans un environnement régi par la loi du plus fort, corollaire logique de graves violations continues des droits de l’homme.
  • La dégradation inexorable du pouvoir d’achat des citoyens tchadiens, consécutive à une cherté programmée pour les asservir et les rendre dépendants des tenants du pouvoir.
  • L’absence permanente des services de base tels que l’accès aux soins, à l’éducation, à l’eau et à l’électricité, devenus rares même dans la capitale.

Il ajoute que « cette déclaration ne peut jamais contenir toute la liste des destructions causées par le système dans tous les secteurs de la vie pendant 35 ans. La transition, censée conduire à une vie démocratique normale, a vu sa gestion se dégrader inexorablement. Ainsi, le dialogue national « inclusif », avec des résolutions biaisées, jusqu’à l’organisation de pseudos élections, a conduit les Tchadiens à assister impuissants à la mise en place de ce qui va sceller leur destin. »

Mahamat Nour Ibedou mentionne que les Tchadiens seront témoins du triomphe d’un système mafieux incapable de leur assurer même de l’eau à boire. Face aux périls actuels et aux incertitudes des lendemains post-électoraux, que faut-il faire?

  • « Croiser les bras et attendre de subir cette gouvernance ponctuée d’amateurisme et d’inconsistance? »
  • « Attendre passivement la victoire de ce système et subir encore ses méfaits? »

Il conclut en soulignant que le CERPIT est un espace de réflexion et de proposition, ouvert à tous les intellectuels engagés, refusant la passivité et la réalité actuelle du pays.